La firme américaine Google lance un formulaire "droit à l’oubli"

Culture web
Par eblaas
04 juin 2014
Article sur Google et le droit à l'oubli

Vous pouvez désormais demander à Google de supprimer vos données personnelles des résultats de recherche.

La protection des données personnelles et le respect de la vie privée sur la toile sont constamment au centre des débats. Aujourd’hui, tout internaute européen ou résidant dans l’Union européenne soucieux du respect de sa vie privée sur la toile, peut être soulagé : le jeudi 29 mai, le géant américain a fait un pas en avant vers le « droit à l’oubli » en lançant un formulaire en ligne afin de permettre aux internautes de supprimer les résultats de recherche liés à leur nom. Mais ce n’est pas une initiative de Google même. Ce service en ligne découle d’une décision prise par la Cour de justice de l’Union européenne en faveur d’un « droit à l’oubli » sur Internet, le 13 mai 2014.

La mise en ligne de ce formulaire est une bonne nouvelle, surtout pour les personnes qui souffrent de leur e-réputation à cause de certains contenus et pages Web diffusés sur la toile. Aujourd’hui, bons nombres sont ceux qui sont encore inconscients de l’impact que peuvent avoir les contenus et les informations personnelles qu’ils publient sur Internet sur leur vie privée. Ce formulaire permet de limiter les conséquences de la publication des contenus détenant des informations personnelles.

Effacer ses traces ? Oui, mais sous certaines conditions

Si le formulaire est simple d’utilisation et réservé à tous les Européens, pour que Google applique la suppression des données, l’internaute devra expliquer en quoi les liens contenant ses informations personnelles sont offensants. En allant sur le formulaire, l’internaute devra d’abord indiquer le pays dans lequel il réside, son nom, son prénom et son adresse e-mail puis il devra soumettre les URL concernés et justifier brièvement sa demande. À cela, il faudra bien évidemment rajouter la photocopie d’un document qui permettra à Google de vérifier l’identité de l’internaute. Ensuite, chaque demande est minutieusement étudiée et uniquement les liens jugés « inadéquats, pas ou plus pertinents ou excessifs au regard des finalités du traitement » seront supprimés.

Du « cas par cas », un véritable casse-tête pour Google

L’arrêt de la Cour de justice européenne et la mise en ligne du formulaire présentent un casse-tête pour le géant américain. Pour assurer un bon équilibre entre la protection des données personnelles et le droit à l’information publique, Google s’entoure d’un comité consultatif d’experts qui détermineront si le contenu relève du droit à l’information ou non. Les requêtes ne seront donc pas traitées automatiquement mais feront l’objet d’une expertise humaine. Dans le cas de la France, la firme américaine fera appel à l’autorité de protection de données, la CNIL, pour gérer les demandes des internautes français.

Des liens « partiellement » supprimés

Google précise que les informations personnelles seront seulement désindexées et les liens déréférencés sur les domaines européens uniquement. Les pages Web existeront donc toujours, elles seront simplement plus difficiles d’accès. Cela veut également dire que les liens continueront à s’afficher dans les résultats de recherche si celle-ci est effectuée en dehors de l’Europe.

Pour plus de détails sur ce qu’est le « droit à l’oubli », rendez-vous sur l’article « Le droit à l’oubli, ou comment contrôler une mémoire dispersée » !

Un réseau social spécial « droit à l’oubli » ?

Dans ce soucis du droit à l’oubli, un réseau social français a vu le jour pendant quelque temps : www.kawagoo.com.
En effet, partant du constat que l’internaute peut souvent être « victime » des traces qu’il laisse sur le web,  le principe de Kawagoo est simple : il offre l’anonymat et un droit à l’oubli immédiat dès la désinscription.

Photo by Robert Scoble CC BY 4.0

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